Vice-versa (2015). Commençons cette longue liste des pathologies mentales avec un dessin animé génial et charmant sur le fonctionnement du cerveau et le rôle des émotions. Digne du meilleur de Pixar. Comment agissent dans le tête d’une petite fille de 11 ans (ça pourrait tout autant être un adulte !) les sentiments de base: Joie, Colère, Dégoût, Peur et Tristesse. indispensable si vous voulez saisir les mouvements émotionnels de vos clients lors d’une séance !
Happyness Therapy (2013). Film de David Russel. Une histoire d’amour décalée entre un bipolaire et une dépressive. L’un des meilleurs films sur le trouble bipolaire. Sur le ton de la comédie.
Mr Jones (1994). Une comédie américaine avec Richard Gere. Bonne illustration du trouble bipolaire, appelé à l’époque la psychose maniaco-dépressive.
Quoi de neuf, Bob ? (2000). Une comédie américaine (assez drôle d’ailleurs) de Frank Oz. Excellente illustration des troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
Un homme d’exception (2001). Drame américain de Ron Howard (oscar du meilleur film). Sur la schizophrénie paranoïaque. Basée sur la biographie du scientifique John Forbes Nash Jr.
Rain Man (1989). Comédie dramatique avec Dustin Hoffman et Tom Cruise. L’un des premiers films sur l’autisme. Un grand classique.
Baby Driver (2017). Film d’action autour du braquage d’une banque. Pour nous, l’intérêt du film est que le héros a de des traits caractéristiques de l’autisme sans pour autant que ce soit caricatural. Ce n’est d’ailleurs pas mentionné; ce n’est que la toile de fond de ce long métrage britanico-américain. Très intéressant pour comprendre l’éventail des comportements autistiques.
Atypical. Série diffusée sur Netflix depuis 2017. Un adolescent autiste confronté aux difficultés du passage à l’âge adulte.
Jimmy P., Psychothérapie d’un indien des plaines (2013). Drame de Arnaud Desplechin. La question du diagnostic. Schizophrénie et ethnopsychiatrie.
Mommy (2014). Drame de Xavier Dolan. Sur le trouble du déficit de l’attention chez un adolescent associé à des troubles de l’humeur et des comportements violents-agressifs. Egalement le rapport à la mère. Un très beau film.
Black Swan (2010). Drame psychologique avec Natalie Portman. Sur la relation à la mère, les projections sur les enfants, la souffrance du perfectionnisme, la dualité de l’être humain et sa partie obscure.
The Hours (2003). Avec Nicole Kidman et Julianne Moore et Merryl Streep. Un morceau de vie de l’écrivaine Virginia Woolf lorsqu’elle lutte contre la folie. Le suicide, la maladie mentale, l’angoisse, le mal-être, la dépression. Une excellente introduction au séminaire sur le suicide.
Forest Gump (1994, version restaurée en 2015). De Robert Zemeckis. Un classique du genre avec Tom Hanks. L’histoire incroyable d’un « simple d’esprit » (QI inférieur à 75), le ravi d’autrefois.
Le huitième jour (1996). Avec Daniel Auteuil, Miou-Miou et Pascal Duquenne. La belle histoire d’un trisomique (ou syndrome de Down comme on dit outre-Atlantique).
Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975), de Milos Forman avec Jack Nicholson. Un désormais classique sur la violence des institutions psychiatriques.
Birdy (1984), de Alan Parker. Les séquelles psychologiques de la guerre du Vietnam. La schizophrénie, l’hôpital psychiatrique, la folie, l’amitié.
Le discours d’un roi (The King’s Speech, 2010), de Tom Hooper. D’après l’histoire vraie du prince Albert qui s’apprête à monter sur le trône du Royaume-Uni au début de la seconde guerre mondiale, mais il doit affronter un gros problème de bégaiement. De thérapeute en thérapeute, il arrive chez un orthophoniste avec lequel une relation guérissante va s’établir.
Oh my God ! (Hysteria, 2011), de Tanya Wexler, Une divertissante comédie anglaise qui raconte l’invention du vibromasseur. Ça commence par l’histoire de ce médecin à succés, et pour cause, il guérit ce qu’on appelle alors l’hystérie féminine, la fameuse névrose freudienne typique de l’époque victorienne. Pour rappel, le terme “hystérie” a été supprimée par l’American Psychiatric Association en 1952.
Je vais mieux (2017). D’après le roman de David Foenkinos. Une comédie de Jean-Pierre Améris. Un employé gentil (trop gentil ?) a soudainement terriblement mal au dos. Aucun problème physique n’est pourtant décelé. Une approche humoristique des troubles psychosomatiques. Et où l’on apprend aussi à dire “non”.
Aviator (2005). De Martin Scorcese. La vie du célèbre milliardaire Howard Hughes (Leonardo Di Caprio). Industriel, casse-cou, aviateur, cinéaste, inventeur… Outre une vie passionnante, ce qui nous intéresse ici, c’est la lente évolution vers un trouble obsessif compulsif (phobie des microbes) qui se transforme finalement en syndrome de Diogène. Une superbe fresque.
Joker (2019). Impossible de ne pas mentionner ici le film de Todd Philipps, un chef d’oeuvre sur la folie humaine, celle d’un homme au psychisme abîmé et fragile, mais qui est confronté à une société tout aussi malade de son insupportable névrose de contrôle. Ce film nous permet de rentrer dans le monde intérieur d’Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), le fameux adversaire du gentil Batman redresseur de torts. Enfin, le spectateur a accès au point de vue de Fleck et peut rentrer en empathie avec sa souffrance indicible, celle-là même qui conduit à la folie. Même si Batman n’apparaît pas dans le film, il est présent en toile de fond comme symbole de la bien-pensance. Ce film est une extraordinaire illustration de la polarité psychique fondamentale entre la névrose de Batman (névrose de perfectionnisme, de rigidité et de toute puissance, de grandiosité) et la psychose de Joker, son hyper-sensibilité, sa vulnérabilité extrême, sa dépression, l’absence de garde fous contre la cruauté, son être désincarné.