Pour le psychothérapeute, les fondements de l’approche centrée-sur-la-personne (ACP) recouvrent autant d’apports cliniques que philosophiques ou politiques dans leur compréhension du développement de la personne. A l’origine de ce texte se trouve le fait que l’ACP possède des racines, des liens et des implications philosophiques importantes.

Les concepts développés par le philosophe français Emmanuel Mounier (1905-1950) ont une résonance tellement proche, parfois presque littérale, avec les conceptions de base de l’ACP que l’auteur de cet article a souhaité les exposer aux lecteurs de Carl Rogers (1902-1987). Voici une synthèse et une mise en perspective de quelques idées de ces deux auteurs. 

Carl Rogers et Emmanuel Mounier
Emmanuel Mounier

CARL ROGERS ET EMMANNUEL MOUNIER

PERSPECTIVES PERSONNALISTES ET REVOLUTIONNAIRES

POUR L’AVENEMENT DE LA PERSONNE NOUVELLE

Carl Rogers n’a pas étudié la philosophie existentielle (25). Aux côtés de A. Maslow, de R. May et de G. Allport, il a cependant été fortement lié au mouvement de la psychologie existentielle américaine (40). Des écrits biographiques (33,41) indiquent qu’il a aussi noué le dialogue avec des philosophes apparentés à d’autres courants de pensée. La rencontre qui a suscité le plus de commentaires fut sans conteste le dialogue entretenu en 1957 par Rogers avec Martin Buber, philosophe personnaliste. A la suite de cette rencontre, ce dernier compléta, en 1958, son ouvrage “Ich und Du”(50) d’un “Post-sciptum” dans lequel il évoque la mutualité des rapports et les attitudes de partenaires essentielles entre le psychothérapeute et son client (24).

Dans ses écrits, Rogers a également abordé (25) sa découverte tardive, en 1951, de l’œuvre du philosophe existentialiste Soeren Kirkegaard. Par ailleurs, en 1965, il a entretenu un dialogue confrontant avec le théologien Paul Tillich pour qui le médecin, et le psychothérapeute en particulier, doit implicitement communiquer à son client le courage d’être et le pouvoir d’assumer l’angoisse existentielle (26). Dans le domaine de la philosophie des sciences il faut aussi retenir les dialogues de Rogers avec Michael Polanyi, en 1963 et 1966; et la citation des travaux de Ilya Prigogine (27). Par ailleurs, en dehors du champ philosophique proprement dit, bien d’autres personnes ont stimulé, parfois confronté, la réflexion de Carl Rogers. Nous ne citerons ici que John Dewey, Otto Rank, William Heard Kilpatrick et Burrhus Skinner. Il y en a cependant bien d’autres.

Il est certain que des auteurs européens plus récents peuvent également fournir une source d’inspiration très riche dans la relecture de l’œuvre de Rogers. La pensée d’Emmanuel Lévinas a ainsi été récemment mise en relation avec celle de Rogers pour illustrer les enjeux éthiques recouverts par l’approche centrée-sur-la-personne. (28, 29, 30). De même la phénoménologie de Merleau-Ponty a-t-elle été stimulante pour les applications de l’ACP dans le domaine de la psychopathologie (31). Mais, parmi les idées philosophiques les plus proches de l’ACP, le personnalisme du philosophe français Emmanuel Mounier est certainement l’un des plus utile à examiner. Son œuvre peut en effet être comprise comme une “authentique philosophie de l’existence, centrée sur la personne et la communauté”(22).

André de Peretti signale que, à sa connaissance, de son vivant, Rogers n’a pas eu l’occasion de se familiariser aux écrits d’Emmanuel Mounier, quoique ceux-ci aient été traduits en anglais (32, 33). Rogers n’aurait très probablement pas rencontré de son vivant d’autres philosophes personnalistes que Martin Buber (32).
C’est en 1936 qu’Emmanuel Mounier publie un ouvrage intitulé “Manifeste au service du personnalisme“(12). Par ailleurs, c’est en 1979 qu’un ouvrage de Carl Rogers paru en anglais en 1977 – On Personnal Power – est traduit en français sous le titre “Un manifeste personnaliste“(34). Comme l’indiquent les intitulés, les deux ouvrages que nous venons de mentionner situent clairement l’appartenance de leurs auteurs au sein mouvement personnaliste.

LE PERSONNALISME : ROGERS ET MOUNIER

Le personnalisme a parfois été présenté comme une anti-idéologie (35). En écho, la pensée résolument personnaliste de Carl Rogers se présente bien comme étant anti-dogmatique (33). Dans sa préface à la traduction du “Manifeste Personnaliste”, A. de Peretti attire l’attention du lecteur sur le fait que pour lui, c’est naturellement que l’approche de Carl Rogers, et ses implications politiques, participent du courant personnaliste (34). Comme Mounier, dit-il, Rogers refuse l’excès de la philosophie des idées et de la philosophie des choses (14).

De même, il s’engage dans les causes politiques de son époque, en Irlande, en Amérique Latine, en Afrique du Sud, dans les pays de l’est. Enfin, il propose des alternatives aux débats politiques communautaires et aux enjeux planétaires (36). Comme le précise Mounier, énumérer les influences et les emprunts qui ont été à l’origine du personnalisme entraînerait trop loin. La notion de personne est le produit d’un long accouchement à travers des siècles de culture juive, grecque, romaine et chrétienne (18), jusqu’à Descartes dont le doute méthodique marque, comme l’a dit J. Lacroix, son avènement même (3). Pour ce dernier, d’une façon générale, dans le sillage de la philosophie kantienne, on appelle personnalistes ceux qui défendent l’éminente dignité de la personne humaine (5). Au centre de la préoccupation du personnalisme se trouve donc la personne. A l’inverse d’une chose, elle peut être comprise comme ce qui n’a pas de prix mais bien plutôt une dignité ou une valeur (6). Notre domaine, dira Mounier, est d’abord la recherche d’un humanisme (11).

Pour Mounier, que nous n’hésiterons pas à citer abondamment dans ce texte, une personne est un être spirituel constitué comme tel par une manière de subsistance et d’indépendance dans son être. Elle entretient cette subsistance par son adhésion à une hiérarchie de valeurs librement adoptées, assimilées et vécues par un engagement responsable et une constante conversion. Elle unifie ainsi toute son activité dans la liberté et développe par surcroît à coups d’actes créateurs, la singularité de sa vocation (12). Mais, il ne faudrait pas s’y méprendre.

Même si les lignes qui précèdent ressemblent à une parfaite définition, il convient de noter que notre auteur a précisément toujours refusé de s’arrêter à une définition stricte, statique de la personne. Pour L. Guissart, ce refus s’explique moins par une incapacité de concision spéculative que par la nature même de la réalité à percevoir (4). Pour comprendre ce qu’est la personne, il est en effet important de ne jamais tomber dans le piège du substantialisme ou du chosisme (22). En effet, la méthode purement rationnelle ne peut prétendre aboutir à une formulation suffisamment exhaustive de ce qu’est la personne. C’est bien plutôt un mode d’appréhension existentielle propre à chacun qui joue ici un rôle essentiel (4). De plus, selon notre auteur, la personne est mouvement. Il signifie par la qu’elle n’est jamais définitivement achevée, qu’elle reste toujours à faire (6). Elle est recherche permanente d’une unité sentie et jamais pleinement réalisée (22). C’est pourquoi, tout comme Rogers, Mounier propose plutôt de la concevoir comme processus, mouvement, élan de personnalisation (22) auquel chacun participe de l’intérieur. Selon Rogers, s’il en est ainsi, c’est que le changement auto-directionnel vers le plein fonctionnement (46) n’est jamais définitivement fini.

Par ailleurs, selon Mounier, sous un autre aspect, la personne est éminemment incarnée, située dans le monde concret. En effet, tout le corps en est à l’origine. Ainsi, en opposition aux choses, elle paraît caractérisée, jusque dans les balbutiements de ses secrétions cachées (13,2), dit-il, par le battement de la vie secrète, où elle semble incessamment distiller sa richesse (16). Une fois encore, nous ne sommes pas si loin des conceptions de Rogers lorsqu’il illustre la force discrète d’une tendance actualisante puisant son mouvement d’autoactualisation dans l’organisme, elle-même ancrée dans une tendance formative à l’œuvre dans l’univers. La personne est d’ailleurs, selon Mounier, une activité vécue, charnellement incarnée, d’autocréation (16, 2).

Enfin, selon Mounier, battement d’une vie secrète, en opposition aux choses, la personne est aussi caractérisée par une structure d’intériorité (22). Plus fondamentalement cependant la personne dès l’origine est sociale. Mounier conçoit en effet bien la personne comme mouvement vers autrui, “être-vers”.
Nous comprenons ainsi mieux le fait que, même dans ses pages les plus philosophiques, Mounier désigne la personne plus qu’il la définit. Quant il en parle, il la préfigure et l’anticipe non comme un concept abstrait, mais comme une tâche concrète à accomplir comme l’axe d’une civilisation à réaliser, le foyer de valeurs à incarner dans le monde (22). Il ne se cantonne pas dans l’abstraction. La personne le conduit à ne jamais perdre de vue le contexte collectif où elle est appelée à se découvrir et à se construire (4). Il appelle donc aussi personnalisme toute doctrine toute civilisation affirmant le primat de la personne humaine sur les nécessités matérielles et sur les appareils collectifs qui soutiennent son développement (12). Ici encore nous retrouvons très précisément une idée chère à Rogers pour qui, dans une société, les besoins humains sont prioritaires à toute structure (34).

LA PERSONNE : MYSTÈRE NON-INVENTORIABLE

Des lignes qui précèdent nous pouvons déduire le fait que l’intuition centrale, à la fois la plus élémentaire et la plus profonde du personnalisme, est celle de la valeur incomparable de la personne qui ne doit jamais être traitée comme une chose (6). La pensée philosophique d’Emmanuel Mounier s’enracine dans une phénoménologie comparée de la personne et des choses. La personne n’est pas un objet, dit-il. Elle est même ce qui dans l’homme ne peut être traité comme un objet (1). L’objet est à comprendre comme une chose extérieure à l’homme et que l’on peut placer sous le regard (2). Or, pour ce qui concerne la personne, le principe de la permanence des rapports entre le connaissant et le monde (21) s’affirme d’une façon aiguë. Elle est la seule réalité que nous connaissons et que nous faisons en même temps (16). La personne n’est donc pas le plus merveilleux objet du monde, un objet que nous connaîtrions du dehors, comme les autres (16). Le Moi est vécu avant d’être vu. Il n’est connu adéquatement que dans son activité vécue (13).

Mounier insiste ainsi beaucoup sur le fait que la personne n’est pas quelque chose que l’on trouve au fond de l’analyse. Il nuance les travaux d’une certaine psychologie de la personnalité en rappelant que la personne ne se résume pas à une combinaison définissable de traits. Si elle était une somme, dit-il, elle serait inventoriable (16). Or, on ne peut la définir d’une manière précise, car selon l’expression de G. Marcel, elle est le lieu du non-inventoriable. La personne est non objectivable, non-inventoriable. C’est pourquoi Mounier n’étudie jamais la personne d’un œil d’entomologiste comme une notion abstraite et immobile. Il ne la fixe pas, ne l’arrête pas. Au contraire, c’est dans sa vie mouvante, dans son rythme et ses tropismes qu’il la regarde (1). Il y a en elle, dit-il, toujours plus que le donné (5). On comprend ainsi que, loin de l’objectivation, ce qui attire Mounier c’est le mystère personnel, ce mystère dont il dit que jamais on ne pourra le placer sous le regard du philosophe et du psychologue comme objet promis à une dissection définitive (4). Pour lui comme pour Levinas, au fondement du personnalisme, la personne seule est mystère, on ne peut ni l’inventorier ni la définir (5, 28, 29). Ainsi, lorsque le personnalisme précise sa portée philosophique en se confrontant aux sciences de l’homme, il refuse sans ambages les préjugés rationnels, analytiques et objectivistes d’une certaine psychologie. Le moi, nous dit Mounier, a été trop longtemps étudié par les psychologues comme un objet parmi les autres (13). De ce point de vue, Mounier maintient d’un bout à l’autre de son œuvre une réflexion philosophique.

Rogers quant à lui, partant de la relation, du vécu, de l’expérience immédiate non intellectualiste et non techniciste de la relation thérapeutique, se présente par contre autant subjectiviste que sévèrement “objectivement” expérimentaliste (45). Son objet d’étude porte en premier lieu sur la compréhension des mécanismes relationnels facilitateurs inhérents au développement de la personne. La théorie de la personnalité qu’il ébauche se présente ensuite de surcroît dans la foulée des résultats de ses recherches sur la relation thérapeutique.

CONNAISSANCE ET EXISTENCE

Brian Thorne rappelle que, en insistant sur la place du vécu personnel, Rogers s’inscrit dans la tradition phénoménologique pour laquelle le comportement d’une personne se trouve dicté par la conscience subjective qu’elle a d’elle-même et du monde qu’elle habite (43). Mounier pense aussi que pour connaître l’homme il faut d’abord exister pleinement (11). Pour lui, la vraie connaissance est bien celle du penseur subjectif (14). La première expérience intellectuelle fondamentale est celle de l’existence, dit-il (8). Par conséquent, mettre la vie d’un côté et la recherche intellectuelle de l’autre était pour lui la scission la plus scandaleuse (3). En effet, la personne, présente partout et donnée nulle part, ne peut s’appréhender qu’au fil d’un cogito existentiel plus facile à faire sentir qu’à exprimer. Elle ne se laisse connaître qu’en vivant l’expérience personnelle (3).

La position de Mounier est donc à comprendre, à l’instar de la pensée pédagogique et de l’épistémologie de Rogers (47,53), en rupture par rapport aux théories de la connaissance universitaires classiquement enseignées. Pour Rogers, affirmer que connaissance et existence, sont indissociables, c’est en effet mettre en question le statut de l’objectivité promu par la science et ébranler l’un des domaines les plus sacrés de la culture occidentale telle qu’elle s’est développée depuis le VIIème siècle de Descartes (53) et, surtout depuis l’avènement des sciences expérimentales avec la publication des travaux de Claude Bernard. Mais, pour Mounier, affirmer que la connaissance est le fruit d’expérience subjectives, c’est également mener une réflexion d’ordre phénoménologique. N’étant pas un objet que l’on sépare et que l’on regarde, étant plutôt envisagée comme un centre de réorientation de l’univers objectif (6), nous ne pouvons en effet appréhender le mystère de la personne qu’en même temps que nous la façonnons à notre mesure (1). De plus, nous ne nous en approchons que par un effort sans cesse renouvelé (11).

Nous comprenons dès lors que Mounier inscrive le rameau personnalisme dans le feuillage de l’arbre existentialiste (14). Pour lui, personnalisme et existentialisme affirment tout deux la primauté de l’existant (11). Sa position est radicale : il n’y a pas d’être, il n’y a que des existants (14). Sa réflexion métaphysique l’amène à comprendre que le personnalisme est bien une philosophie de l’existence avant d’être une philosophie de l’essence (11). De façon subtile, elle enlève l’être à l’abstraction de l’essence pour le situer dans la durée, dans l’évolution, dans l’histoire. C’est pourquoi Mounier affirme que la personne n’est pas l’être. Elle est mouvement d’être vers l’être (3).

Nous retiendrons donc l’affirmation du fait la personne n’est pas une chose, ni un être objectif que l’on connaît en le mettant, comme une pièce d’anatomie sur la table d’observation, ni un mobile impersonnel charrié par le fleuve de la nature et déterminé dans son trajet par la fatalité (15). Pour Mounier en effet, le personnalisme ne commence jamais par une théorie de la connaissance qui traiterait l’homme comme d’un impersonnel (11). L’impersonnel, dit-il, est impensable au personnel (3). La personne c’est la première personne (8). Je suis un existant, dit-il, à savoir un être qui surgit dans l’ordre déterminé des choses comme une nouveauté absolue, un centre d’initiative, d’affirmation, de liberté (15).

LES REGNES DE L’IMPERSONNALITÉ

Si le personnalisme est un existentialisme, il faut cependant bien comprendre que Mounier proteste quand il voit l’existentialisme confisqué au profit de Sartre (4). Mounier se méfie farouchement de toute philosophie pour laquelle l’univers de l’existant risque de se casser irrémédiablement en un éclatement d’individus isolés ; et pour lequel l’individu se réduit à un éclatement de décisions arbitraires et incommunicables (8). Selon lui, il y aurait là une philosophie pour laquelle, à la limite, une discontinuité absolue rendrait le monde à la fois impensable et invivable. Si cette limite n’a peut-être pas été atteinte, il ne fait pas de doute, dit-il, qu’elle ait été frôlée par les penseurs existentiels (8). Le système philosophique nihiliste vertigineux de Cioran en est par exemple un prototype lorsqu’il affirme que vivre véritablement c’est refuser les autres (48).

L’EXISTENCE INAUTHENTIQUE

Relisant Heidegger, Mounier identifie un premier règne de l’impersonnalité dont il a physiquement et spirituellement horreur (38). Il s’agit, écrit-il, du monde de l’On. Ce monde est un enfer rempli d’indifférence, d’anonymat, d’impersonnalité, d’idées générales et d’opinions précisément caractérisées par l’absence d’idées ou d’opinions. Il s’agit d’un monde où il n’y a pas de prochain mais seulement des semblables, c’est-à-dire des individus anonymes et interchangeables (11). Il s’agit aussi d’un monde d’irresponsabilité et de faux fuyant. Il enfin s’agit d’un monde qui s’établi aisément et se nourri des on dits, de ce que l’on fait (9). C’est en définitif un monde dévitalisé et désolé où chaque personne s’est renoncée comme personne pour devenir un quelconque, n’importe qui, interchangeable (22).
Pour Mounier, l’homme qui vit dans le monde de l’On est l’homme de l’existence inauthentique. Il participe à ce qu’il nomme le culte de la banalité moyenne. Il se nourri du nivellement amené par tout ce qui est nouveau, exceptionnel, il expose une existence étalée et irresponsable. Et si en retour il semble jouir de la quiétude spirituelle et de l’assurance vitale, à force de se modeler sur les choses, l’être inauthentique finit par se considérer comme une chose parmi les choses (8). Son monde devient en définitif celui de la négation de l’existence authentiquement personnelle (11).

L’INDIVIDUALISME

Le second règne de l’impersonnalité est celui de l’individualisme…

 

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L’auteur:

Jean Marc Priels est psychologue clinicien et psychothérapeute centré sur la personne. Il travaille à la Clinique psychiatrique Sans Souci à Bruxelles comme directeur des équipes paramédicales. Le personnalisme communautaire d’Emmanuel Mounier et la pré-thérapie de Garry Prouty guident sa pratique. Facilitateur dans l’ACP et formateur.